L’état de l’entrepreneuriat en Suisse – Statistiques 2025
Le dynamisme entrepreneurial suisse atteint des sommets, avec un nombre record de nouvelles entreprises créées en 2024. Avec un environnement économique stable et un soutien institutionnel solide, l’écosystème helvétique n’a jamais été aussi propice à la création d’entreprise.
Dans cet article préparé par l’équipe de Karpeo, nous passerons en revue les chiffres clés, les régions les plus dynamiques, les secteurs en pleine expansion, ainsi que les principaux leviers de soutien et défis à anticiper en 2025.
Un dynamisme record pour les créations d’entreprises
L’entrepreneuriat suisse affiche une vitalité remarquable en cette année 2025.
L’année 2024 a en effet établi un nouveau record historique avec 52’978 nouvelles sociétés inscrites au Registre du commerce, soit 1’341 de plus qu’en 2023 (+2,6%). Jamais la Suisse n’avait vu autant d’entreprises créées en une seule année.
Cette performance confirme une tendance à la hausse depuis une décennie : le nombre de créations annuelles est passé d’environ 40’000 en 2014 à presque 53’000 en 2024, bien au-dessus de la moyenne des dix dernières années. Plus d’un employé suisse sur dix travaille désormais dans une entreprise fondée il y a moins de dix ans, signe de l’importance des jeunes entreprises dans le tissu économique.
Plusieurs facteurs clés expliquent cet essor entrepreneurial récent : une économie nationale relativement stable, un soutien institutionnel actif aux créateurs d’entreprise, et surtout l’ambition grandissante de nombreux Suisses de gagner en autonomie professionnelle.
Selon différentes études, cet engouement croissant pour l’indépendance s’observe parfois via des projets lancés à temps partiel pour limiter les risques, reflet d’une envie d’entreprendre tout en gardant une sécurité.
En outre, cette dynamique profite à l’économie du pays dans son ensemble : un entrepreneuriat florissant renforce la concurrence, stimule l’innovation et génère de nouveaux emplois sur le long terme.
Pour visualiser d’un coup d’œil l’essor et sa répartition géographique, parcourez l’infographie ci-dessous.
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Régions et cantons les plus entreprenants en 2024
Le territoire suisse ne bénéficie pas uniformément de ce boom entrepreneurial. C’est la Suisse romande (région francophone de l’ouest) qui a affiché la plus forte progression en 2024, avec une hausse globale de +6,3% du nombre de créations d’entreprises.
À l’inverse, la Suisse du Nord-Ouest (région de Bâle) est la seule zone ayant connu un léger recul (-1%). Entre ces deux extrêmes, les autres grandes régions sont également en croissance modérée (entre +1% et +3% selon les zones).
Zoomons au niveau des cantons pour mieux comprendre les disparités régionales. En 2024, 19 cantons suisses sur 26 ont vu le nombre de nouvelles entreprises augmenter par rapport à l’année précédente.
Les cantons romands se distinguent en particulier : Genève, Vaud, Valais et Fribourg figurent parmi les plus dynamiques.
Le canton de Genève
Genève, où la Fiduciaire Karpeo est située, confirme son statut de pôle attractif avec +4,7% de créations par rapport à 2023. Ce canton bénéficie d’un environnement cosmopolite et d’une économie diversifiée, propice aux nouveaux projets.
Le canton de Vaud
Le canton de Vaud enregistre une hausse encore supérieure (+5,5%), témoignant du dynamisme de l’arc lémanique qui concentre de nombreuses startups technologiques et sièges d’entreprises.
Le canton de Valais
Le Valais se hisse parmi les champions nationaux avec +10,7% de créations, porté par un fort essor de l’artisanat local et de la demande immobilière dans le canton.
Le canton de Fribourg
Fribourg, canton bilingue souvent rattaché à la Suisse romande, affiche aussi une croissance notable (+11,5%) grâce à un regain entrepreneurial dans les PME locales.
Le canton de Neuchâtel
Neuchâtel, en revanche, est resté pratiquement stable en 2024 (seulement +0,1% de créations supplémentaires). Ce statu quo suggère que ce canton n’a pas encore pleinement bénéficié du vent favorable qui souffle sur le reste de la Romandie.
Il est intéressant de noter que même de petits cantons moins peuplés ont connu des augmentations spectaculaires en pourcentage.
Par exemple, Appenzell Rhodes-Intérieures a enregistré +25% de créations, notamment grâce à de nouvelles initiatives dans l’agroalimentaire et l’artisanat, ainsi qu’à des dispositifs d’accompagnement facilitant les formalités pour les entrepreneurs locaux.
À l’inverse, quelques cantons ont subi un repli du nombre de nouvelles sociétés (Lucerne -3%, Thurgovie -7,6%, etc.), en partie à cause d’une concurrence accrue dans l’économie locale ou d’un manque de main-d’œuvre qualifiée dans certaines branches.
Globalement, toutefois, la plupart des cantons suisses surfent sur la vague entrepreneuriale positive.
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Secteurs en vogue chez les nouveaux entrepreneurs
Du côté des secteurs d’activité, l’entrepreneuriat « classique » touche un large éventail de domaines en Suisse, sans qu’un secteur unique ne domine outrageusement. En 2024, les cinq branches qui ont vu le plus grand nombre d’entreprises se créer sont : l’artisanat, le conseil, l’immobilier, le commerce de détail et les services aux entreprises et aux particuliers.
Ces secteurs traditionnels concentrent chacun entre 4’000 et 5’500 nouvelles sociétés sur l’année, ce qui reflète des besoins bien réels dans l’économie helvétique :
1. Artisanat – environ 5’555 entreprises créées en 2024, preuve d’un engouement pour les métiers manuels et la production locale de qualité.
2. Conseil (services aux entreprises) – 5’256 nouvelles sociétés de conseil, portées par la demande des PME en expertise juridique, financière, informatique, etc.
3. Immobilier – 4’883 nouvelles entreprises, profitant du dynamisme du marché immobilier et de la construction en Suisse.
4. Commerce de détail – 4’585 nouvelles enseignes ou boutiques, avec un essor de l’e-commerce venant compléter les magasins physiques.
5. Services B2B et B2C – 4’379 créations, regroupant diverses activités de services aux entreprises et aux particuliers (marketing, formation, soins à la personne, etc.).
Ce Top 5 démontre que la création d’entreprise en Suisse concerne avant tout des secteurs relativement traditionnels de l’économie. À lui seul, le premier de ces secteurs (l’artisanat) ne représente qu’environ 10% du total des créations, ce qui souligne la diversité du tissu entrepreneurial helvétique. En d’autres termes, les nouveaux entrepreneurs investissent une multitude de créneaux différents plutôt que de se concentrer sur un seul domaine.
Par ailleurs, on observe également un regain d’intérêt pour des secteurs émergents ou spécialisés. Par exemple, les domaines de l’informatique et des cryptomonnaies suscitent un engouement soutenu ces dernières années. Plusieurs créateurs d’entreprise profitent d’une confiance retrouvée dans les actifs numériques pour lancer des startups en blockchain, fintech ou cybersécurité.
De même, les technologies vertes (énergie solaire, mobilité durable) et certains commerces en ligne de niche connaissent une croissance notable. Ces segments restent encore modestes en nombre absolu de sociétés, mais leur progression indique de nouvelles tendances entrepreneuriales à surveiller en 2025 et au-delà.
Évolution des formes juridiques privilégiées
Lorsqu’ils fondent leur entreprise, les entrepreneurs suisses ont le choix entre plusieurs formes juridiques (type d’entrepises) : l’entreprise individuelle (raison individuelle), la société à responsabilité limitée (Sàrl), la société anonyme (SA), la société en nom collectif, etc.
Ces dernières années ont vu certaines évolutions dans les préférences des créateurs concernant ces formes juridiques.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur les formes juridiques, prenez quelques minutes pour visionner cette vidéo qui vous guide pas à pas pour comprendre les avantages et inconvénients des différentes formes juridiques.
Les raisons individuelles
En 2024, la raison individuelle s’est démarquée comme la forme connaissant la plus forte croissance, avec environ +3,4% de nouvelles immatriculations par rapport à 2023.
Ce statut d’entreprise individuelle séduit par sa simplicité administrative et son coût de lancement très faible – il convient particulièrement aux indépendants qui démarrent seuls une activité, souvent à titre accessoire ou pour tester un projet sans investir de capital important.
Beaucoup d’entrepreneurs en herbe choisissent donc ce format pour débuter rapidement, quitte à changer de forme juridique plus tard si l’affaire prospère.
Les société de capitaux
Les sociétés de capitaux classiques ne sont pas en reste pour autant. Les créations de sociétés anonymes (SA) ont augmenté de +2,4% en 2024, reflétant la confiance dans les projets plus ambitieux nécessitant un capital social élevé ou plusieurs actionnaires.
Surtout, la société à responsabilité limitée (Sàrl) reste la forme juridique la plus populaire en nombre de nouvelles entreprises, avec une hausse de +1,5% l’an dernier. La Sàrl combine en effet une responsabilité limitée pour les fondateurs, un capital minimal modéré (20’000.- CHF) et une relative flexibilité de gestion, ce qui en fait un choix privilégié pour de nombreux créateurs de PME.
En résumé, on assiste à un dualisme dans les formes juridiques de l’entrepreneuriat suisse : d’un côté, une montée des micro-entreprises individuelles initiées par des personnes seules (souvent pour débuter à petite échelle), et de l’autre, un maintien du succès des Sàrl et SA pour les projets nécessitant davantage de moyens ou voulant structurer l’entreprise dès le départ.
À noter que les formes de partenariat comme la société en nom collectif ont légèrement reculé en 2024 (-1,2%), signe que ce modèle d’association sans personnalité juridique séduit moins qu’autrefois.
Avant de découvrir les dispositifs d’aide, jetez un œil à l’infographie suivante : elle synthétise les secteurs favoris, les statuts juridiques plébiscités et les grands défis qui attendent les entrepreneurs en 2025.
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Des soutiens variés pour les créateurs d’entreprise
Si l’envie d’entreprendre est bien présente, la Suisse a su mettre en place un écosystème de soutien afin d’accompagner les nouveaux entrepreneurs. On trouve dans chaque région un ensemble d’acteurs publics et privés dont la mission est de faciliter la création et le développement des jeunes entreprises.
Par exemple, Genève dispose d’un véritable réseau d’organismes d’aide aux entrepreneurs. Ceux-ci offrent du conseil, du coaching, un appui au financement, du réseautage et encouragent l’innovation par divers programmes.
L’Office cantonal de l’économie et de l’innovation oriente les créateurs genevois vers les dispositifs appropriés en fonction de leurs besoins, et des incubateurs comme la FONGIT ou GENILEM proposent un accompagnement spécialisé aux startups technologiques ou innovantes. D’autres fondations fournissent des prêts ou des cautionnements pour les PME locales qui se lancent.
Ce genre de soutien institutionnel existe également dans les autres cantons romands et alémaniques, à travers les pôles d’innovation, les parcs technologiques (comme l’EPFL Innovation Park à Lausanne) ou les programmes de mentoring de la part d’associations économiques.
Au niveau fédéral, la Confédération encourage aussi l’esprit d’entreprise via des organismes comme Innosuisse (agence pour la promotion de l’innovation) ou des mesures d’allègement administratif. Par exemple, la création d’une Sàrl ou d’une SA a été simplifiée ces dernières années par la digitalisation partielle des démarches et la possibilité d’apporter le capital en argent ou en nature de façon plus flexible.
Conclusion : Karpeo aux côtés des entrepreneurs suisses
En 2025, l’entrepreneuriat en Suisse se porte bien – jamais il n’y a eu autant de créations d’entreprises, et de nombreux secteurs traditionnels ou émergents sont en plein essor. Les cantons romands, avec Genève en tête, démontrent un dynamisme particulier dans ce mouvement, soutenus par un écosystème favorable et une culture d’innovation.
Dans ce contexte, il est plus que jamais important pour un créateur d’entreprise de bien s’entourer.
Choisir les bons partenaires peut faire la différence entre la réussite et l’échec d’un projet. C’est là qu’intervient Karpeo : en tant que fiduciaire moderne et locale, fondateurs de la plateforme Entreprendre.ch, notre mission est d’accompagner les nouveaux entrepreneurs à chaque étape de leur aventure.
